Santhiou Bouna

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1. Dakar

jeudi 13 février 2003, par Christophe D.


Amadou était hébergé chez Jeanne depuis la veille de mon arrivée à Dakar. Elle lui avait donné 6000 francs (60 FF) pour le taxi aller-retour et il était venu me chercher à l’aéroport vers 2h00.

Le dimanche nous avons visité les amis pêcheurs de la plage de Soumbedioune, le lundi arpenté Dakar à la recherche d’un lit de camp militaire comme celui sur lequel je dormais enfant durant mes vacances à l’île de Ré.

Les toubabs (les occidentaux) sont des animaux étranges aux yeux des sénégalais. Ils veulent des choses qu’eux ne comprennent pas et n’acceptent aucun substitut. Les sénégalais ont plutôt l’habitude d’acheter ce qu’on leur propose sans discuter autre chose que le prix. Nous discutons beaucoup la marchandise et sa qualité, mais pas son prix.

On m’a proposé des lits faits avec le bois récupéré des palettes, d’autres avec un sommier tissé de lanières en plastique (ces lanières qui servent à sceller les emballages de carton), des matelas de mousse, des chaises longues, mais pas de lit militaire.

On m’a fait attendre pour me ramener qui un lit cage, qui un lit pliant de camping. Je voulais un lit de camp militaire, en toile de bâche et en bois. Démontable et robuste, et surtout sans matelas (à cause de la chaleur).

On m’a emmené voir un homme qui en avait... c’était un menuisier et il allait pouvoir m’en fabriquer un pour ce soir m’assurait-on... En regardant mon dessin le menuisier a semblé reconnaître l’objet, c’était un homme honnête il a fait comprendre qu’il ne pouvait pas fabriquer cela. Pensez, avec son maigre outillage, une scie et un rabot de fortune...

Notre guide auto-désigné nous a alors conduit en bas de l’avenue Blaise Diagne chez un marchand libanais qui m’a demandé combien j’en voulais : un seul. Il m’a dit qu’il en avait en commande et de repasser d’ici une quinzaine. J’ai payé le taxi pour ramener notre guide défait à son point de départ.

Jeanne avait un matelas mousse en réserve et nous l’avons donc roulé pour me faire un couchage au village.

Amadou regrettait que je n’aie pas acheté de piles en France pour le radio-K7 que je lui avais offert l’an passé. Les piles qu’on vend au Sénégal sont des piles salines ordinaires entourées d’un papier bleu. Elles se vendent 75 francs pièce mais ne durent pas.

Nous sommes allés jusqu’au marché de Colobane, là où on trouve tout et où il faut surveiller ses poches, pour finalement trouver des piles Duracell (1500 francs la paire). J’en ai profité pour acheter 6 yards de wax à 10500 pour offrir à Ndeye la femme d’Amadou qui va bientôt accoucher et aura besoin de vêtement.

Lundi soir nous avons fait un tour à Sandaga pour acheter des légumes car je sais qu’on n’en trouve pas au village.


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