mercredi 7 novembre 2007, par Christophe D.
J’ai séjourné fin octobre au Sénégal et à Santhie Bouna.
Tout s’enlise là-bas et je suis bien pessimiste. Les mentalités villageoises, paysannes, l’ignorance...
Trois maîtres (dont le directeur) quittent le village, tout est désorganisé
La bibliothèque de l’école que j’avais constitué a été sérieusement dépouillée
Les sols de toutes les classes sont défoncés, l’association des parents d’élèves ne bouge pas
La plateforme (moulin à mil) est en panne, ainsi que la pompe du forage
La case de santé est en désordre et en poussière, le mur financé l’an passé n’est finalement que demi-hauteur. A peine 400 malades soignés en 1 an au registre...
Le village est champion pour me dire ce que j’ai envie d’entendre et me manipuler.
Les collégiens ont refusé que je donne plus aux meilleurs et moins à d’autres. J’ai donc simplement payé les inscriptions et les cahiers des 30 et annoncé la fin des versements mensuels. Ils ont accueilli la nouvelle avec un fatalisme sidérant.
Donc je fait pause avec Santhiou Bouna.
Un article très en phase avec mes sentiments : www.ralissoutin.com